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Raj

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“ Eh ! Devinez qui profite à fond du soleil ? .... Eh bah pas moi. J'écris, sur l'ordi... ” - dimanche 22 avril 2018 04:56
7 kiffs

Création : 14/05/2013 à 17:03 Mise à jour : 18/04/2018 à 08:57

Retour au blog de Raj

~ 7 ~ (suite 1)

Alors qu'ils se trouvaient à nouveau dans le court hall de l'entrée principale, la directrice les fit bifurquer vers la droite. En réalité, les couloirs de droite et gauche se rejoignaient, formant un immense carré dont les vitres de verre laissaient entrevoir une cour intérieure. Une statue de la vierge Marie trônait en son centre. Les bras écartés vers le sol, le visage tourné dans la même direction. Sony détourna les yeux, refroidi par cette vision de pierre religieuse. Tandis qu'ils avançaient en silence, il remarqua que les corniches des fleurs de lys et de lierre continuaient à s'épandre le long des plafonds, en dehors du hall.
- Un lointain rapport avec une ancienne armoirie ? se décida-t-il
Surprise par sa voix, la directrice reporta son attention sur son invité, avant de voir qu'il pointait le décor du doigt.
- Oh non. Bien imaginé ceci dit. Cet assemblage fait plutôt office d'emblème de l'établissement. Le lierre représente la fidélité, et le lys...
- La pureté, compléta Sony de lui-même.
Birgit hocha la tête en signe d'approbation. Elle ne pouvait s'empêcher de tourner la tête chaque fois qu'ils dépassaient une salle de classe. Chaque porte était consciencieusement close, qu'il y ait cours ou non. Elle se fit la réflexion que c'était le genre de détail suspect. Nul doute que la présence de cet inspecteur l'intimidait. Elle tenta de rebondir sur le sujet, cherchant à détendre l'atmosphère.
- Etonnant que vous pensiez d'abord aux armoiries. J'étais certaine que vous n'étiez pas du pays. Vous avez travaillé en tant que militaire peut-être ?
- Je ne le suis pas en effet. Je suis basé en France, mais vous savez ce que c'est, les problèmes de limites territoriales dans les affaires.
La réponse dut lui suffire car elle ne le relança pas, ne notifiant même pas qu'il avait élucidé la question.
- C'est ici, finit-elle par déclarer alors que le couloir se subdivisait à nouveaux en deux chemins parallèles.
 
Le premier virait légèrement, si bien que Sony n'en vit pas le bout. Le second, qu'ils empruntèrent, donnait sur un court escalier en descente. L'endroit, nullement constitué de fenêtres, n'était éclairé que d'un faible luminaire en longueur. Plus bas, les marches débouchaient directement sur une lourde porte à double battant, au dessus de laquelle trônaient les lettres gravées indiquant « bibliothèque ». Lorsque la directrice poussa une moitié de porte, Sony fut surpris que l'étriqué couloir sombre puisse laisser place à une vaste pièce tout ce qu'il y avait de plus lumineux. La bibliothèque se constituait d'une succession d'espaces, délimités uniquement par de hautes étagères. Les plus grandes, rasant le plafond, se rejoignaient sous la forme d'un arc traçant un couloir central, permettant de voguer d'une section à l'autre.
 
Contrairement à l'idée qu'il se faisait des bibliothèques scolaires, bruyantes d'élèves qui ne respectaient pas le silence studieux imposé, et bardées de livres mal remis en place, celle-ci semblait sortir d'un conte de fée. Le genre d'endroit paisible que Sony aurait aimé connaitre du temps où il avait l'âge des gamins qui trainaient là. Puis il se rappela que les gamins qui trainaient là, justement, n'avaient rien d'autre dans la vie, qu'une éducation primaire, et les bouquins qui trônaient ici. Les quelques élèves présents éparpillés dans la pièce semblaient plongés dans leurs lectures respectives. Un seul croisa leur chemin, en sens inverse, s'écartant poliment pour laisser le passage à la directrice.
- Bonjour Madame la Directrice.
- Bonjour Malo.
- Monsieur, gratifia-t-il Sony, d'un signe de tête respectueux, tout sourire, avant d'éloigner sa tête blonde et ses grandes jambes.
Il était déjà trop loin pour que Sony lui réponde, mais à son sourire inégal, et ses joues rondes, il lui semblait reconnaitre l'enfant au ballon de mousse, immortalisé sur la quatrième de couverture de la brochure de St Alstair.
La directrice souriait à présent à son tour, signe de l'attachement qu'elle semblait porter à chacun de ses élèves, et tentait tant bien que mal de dissimuler.
- Ce sont de bons enfants, finit-elle par lâcher, comme si Sony lui avait intimé de se justifier. Certains sont un peu maladroits, d'autres moins doués. Leur seule erreur est de ne pas avoir eu autant de chance que les autres. Mais ce sont de bons enfants.
Elle jeta un regard en coin à Sony, ce genre de regard qui lui laissait deviner la suite des mots non prononcés.   Kathleen ne faisait pas exception.
Il se contenta de sourire, se retenant de lui répondre que son métier lui avait appris que les gens cachaient bien leur jeu. Que ce soit le métier d'inspecteur, que la directrice pensait qu'il exerçait, ou son véritable métier, la règle ne connaissait pas d'exception.
- Je vous en prie, par ici.
Ils venaient de dépasser la section « Cultures, croyances et Religions » dernière section de la bibliothèque, et atteignirent une porte dans le fond de la salle. Aucune inscription n'y figurait. Simple porte de bois, vieillie, d'époque très certainement, qui n'aurait pas résisté à quelques bons coups bien placés. Néanmoins, la directrice dénicha une clé parmi toutes celles qui figuraient sur son trousseau garni, et déverrouilla l'accès aux archives.
 
Elle pénétra avant lui dans la minuscule pièce d'à peine quelques mètres carrés, passant un doigt sur l'interrupteur qui, au vu du grésillement de l'ampoule, ne devait pas servir souvent. La lumière orange encercla les lieux, et bientôt des centaines de dossiers compactés les uns contres les autres les entourèrent.
- Excusez le dérangement. Ce n'est généralement pas une partie de notre établissement qui intéresse les gens. St Alstair n'a rien d'historique en soi..
- Pas de problème.
Les mots étaient sortis, bruts de forme. Il ne voulait pas que sa visite s'éternise.
La directrice se dirigea vers les étagères du fond, passant son doigt sur les pochettes suspendues aux crochets.
- Quelle année vous cherchez au juste ? La dernière année scolaire de Kathleen ? demanda-t-elle alors qu'elle tirait une brochure du lot.
- Pour commencer, ça devrait faire l'affaire.
Elle lui tendit le document sans se retourner, revenant aux pochettes précédentes. A mesure que les évènements s'éloignaient, la couleur orange des dossiers passait, virant d'un orange brut à un saumon crème.
Sony fixa un instant la première de couverture de la brochure qu'il tenait dans ses mains.
 
Datant de 2012, elle vantait l'établissement « St Alstair, la moralité pure et l'éducation fidèle font de cette structure un lieu de choix. » Il se demandait bien quel genre de grenouille de bénitier croyait à ces stupidités. Un lieu de choix, pour qui ? Surement pas pour les gamins qu'on trimballait là de force, faute d'avoir une véritable famille. Passé cette réflexion, une autre pensée lui vint : celle qu'il détenait peut-être entre ses mains, de quoi approuver – ou non – le travail de reconstitution de Sergueï. Un vrai visage. Pas un visage façonné numériquement par Dieu sait quelle sorcellerie aléatoire.
Birgit passait toujours en revue les pochettes lorsqu'il se décida à ouvrir la brochure. Il laissait filer les pages entre ses doigts, ses yeux parcourant rapidement les images çà et là. Anniversaires, collectes de fond, promotions du meilleur élève de chaque section, et bien sur l'inévitable section du Noël. Comme s'il semblait nécessaire de justifier au monde qu'ici aussi on s'amusait  dans la joie et la bonne humeur. Sony referma la revue, presque déçu de l'échec, mais néanmoins peu surpris. La directrice avait entendu les pages s'entrechoquer, plus qu'elle n'avait suivi le geste des yeux.
- Rien ?
Elle n'attendit même pas la réponse du pseudo inspecteur pour reprendre.
- J'étais pourtant certaine qu'elle figurait quelque part dans...
Elle ne termina pas sa phrase, plongeant sa main dans la pochette des années 2010 et plus. Elle s'empara de la brochure que Sony tenait encore, lui échangeant contre celle de l'année précédente.
- Je me souviens avoir vu ces photos à l'élaboration d'une maquette. Au final, je ne sais même plus si elles avaient été validées ou non. Je perds la tête avec tous ces papiers. Je suis en train de vous les chercher dans les fin 90, début 2000 Pour ça, je suis sure, à l'époque j'enseignais encore, j'ai moi-même pris quelques photos qui figurent dans les magasines... Si je le retrouve ! monologua-t-elle alors que Sony recommençait à faire défiler les pages.
 
 
 
Même schéma, quasiment le même sommaire que le précédent.  Le jeune homme commençait à se dire que tout cela était vain. A quoi cela lui servirait-il ? Ils disposaient déjà de ce qui se rapprochait le plus d'une photo. Et quand bien même, en trois ans, si tant est qu'elle soit toujours en vie quelque part, cette fille avait eu le temps de changer.
Au centre de la revue, un reportage sur les saisons. Des dessins de gamins, des photographies de l'établissement sous l'égide de chacune des quatre saisons, et des jeux extérieurs. Beaucoup. Comme si une fois de plus, la joie apparente de ces images prises à la volée détenait le pouvoir d'exorciser le reste des trois cent soixante-quatre autres jours par an. Une bande d'enfants jouait dans la neige, emmitouflés dans ce qui ressemblait de loin à des combinaisons, des filles autour d'un banc encerclées par les feuilles de l'automne, d'autres occupées à tresser des couronnes de fleurs... Sony se fit la réflexion que ces photographies là n'avaient pas l'air si festives que ça. Quelques photographiés ne faisaient pas grand effort pour sourire. A part les filles à la couronne de fleurs, celles de la photographie d'à côté se montraient plus réservées. Une jeune fille, les jambes étalées sur un banc, tournait le visage vers un point qui, selon son air, semblait la contrarier. L'autre jeune fille debout, juste à côté, les deux pieds bottés et dans une flaque d'eau, fixait l'objectif d'un air de défi, et un peu d'amusement, un début de sourire sur le visage. Un groupe d'autres filles discutait à l'arrière, ne semblant nullement se soucier du photographe. Du reste, on se demandait ce qui avait bien pu pousser ce dernier à immortaliser ce moment précis. Le cliché n'avait rien qui puisse mettre quoi que ce soit en valeur. Le temps ce jour là avait l'air maussade, le coin de la cour ne mettait pas l'environnement en valeur, et même les modèles ne tentaient pas de se démarquer. Sony fixait l'image, la curiosité piquée, pour il ne savait quelle raison. La fille dans la flaque d'eau le fixait, l'air malin, comme si elle savait que son comportement n'était plus acceptable pour une fille de son âge, mais qu'elle s'en fichait. Pire, qu'elle espérait que cette photographie là allait apparaitre dans la brochure de l'école. Visiblement, elle avait obtenu ce qu'elle voulait. Quelque chose dans son regard attirait son attention. Dans son regard ou dans son physique. Ses boucles blondes encadraient un visage relativement poupin pour son âge, mais son regard espiègle traduisait tout de sa personnalité.
 
- Oh, vous l'avez trouvée, s'exclama Birgit, à présent penchée sur le journal.
Le regard de Sony se posa sur la directrice, puis revint sur la photographie qu'elle fixait en souriant. Sony déposa le magazine dans les mains de Birgit, qui ne comprit pas de suite son geste, avant de se pencher sur sa mallette. Sans un mot, il finit par en extirper la reproduction numérique de Kathleen, la déposant au centre du magazine, occultant une partie de la photographie, de manière à la comparer à l'adolescente bouclée.
- J'ai du mal à l'imaginer, finit-il par laisser entendre.
Sans un mot, bien qu'une esquisse de sourire se profilait sur ses lèvres, la jeune directrice fit glisser la photographie de Kathleen sur le magazine, dévoilant le reste de la photo sur papier glacé où la blonde bouclée souriait.
- C'est parce qu'il s'agit de Madalyn. Kathleen est ici.
Elle tapotait la photographie du bout de l'ongle, amenant le regard de Sony à quitter la blonde bouclée, pour se fixer sur la blonde aux cheveux lisses, installée sur le banc. Sony ne dit plus rien, tandis que la directrice souriait de plus belle, arguant que la prénommée Madalyn avait toujours eu l'art d'attirer l'attention sur elle. Bien qu'à n'en pas douter, cette dernière faisait figure d'élément central dans la composition de la photographie, Sony se trouva incapable de revenir sur Madalyn, une fois que son attention se fut portée sur la jeune fille au second plan. Son regard n'avait de cesse d'alterner entre le portrait numérique, et la photographie de la brochure. Évidemment, une fois qu'on avait le nez dessus, on devinait la ressemblance, même si l'angle de vue différait. Sur l'image, une version plus jeune de Kathleen, au visage légèrement plus arrondi, faisait la moue, les sourcils arqués dans un froncement qui en disait long sur son humeur. Le visage et le regard portés vers un point hors champ, elle ne se souciait guère d'apparaitre sur le cliché. Pour autant, en dehors de son attention entrainée ailleurs, on la devinait faite pour attirer les regards. Pas du même genre que l'adolescente devant elle, plutôt exubérante, non. Plutôt une attention timide qui se déroulait petit à petit, sous une foule de petits détails qui composaient le tableau. Sony nota les nombreuses contradictions qui émanaient de Kathleen, surement bien malgré elle. A la fois assise en travers du banc, dans une position permettant d'élargir son champ de confort, les jambes pourtant à demi repliées vers elle. Elle semblait tenir d'une main les pans de son long manteau refermé sur elle, l'autre main posée négligemment sur le bois mouillé. Les membres inférieurs alignés sur le devant, mais la tête délibérément tournée vers l'arrière. L'air de ne vouloir rien avoir à faire là, mais le corps posant inconsciemment à la manière des jeunes modèles en manque d'inspiration.
 
Au fur et à mesure que Sony fixait l'adolescente, les mots lui venaient, sautant à la figure comme les tas de qualificatifs qui ne manquaient jamais de s'imposer à lui quand il observait trop longtemps une personne. Les gens étaient comme des livres ouverts.
Pour lui, Kathleen n'était pas plus secrète qu'une autre. Nul besoin de la connaitre. Les photographies prises sur le vif faisaient office de biographie.
- Confiante mais mal à l'aise, timide. Un brin caractérielle mais pas trop. Le genre à rester campée sur ses positions mais à faire des efforts..Hm... Complaisante. Introvertie...
- Vous êtes sur de ne pas l'avoir connue ? plaisanta la directrice.
- Vous connaissez le proverbe on ne juge pas un livre à sa couverture Mme Brythe ?
La main en suspens au-dessus d'une autre brochure encore plus ancienne, la femme acquiesça, ne comprenant pas où le jeune inspecteur voulait en venir.
- C'est exactement ce que je fais. Je ne juge pas les livres à leur couverture.
- C'est pourtant ce que vous venez de faire, sans vous offenser.
Avec lenteur, Sony referma la brochure après un dernier regard sur l'adolescente disparue.
- Sans vous offenser, la plupart des gens n'ont aucune couverture. Il suffit de les observer.
Il leva légèrement la brochure qu'il désigna d'un mouvement de tête.
- C'est pourquoi vous ne me contredisez pas sur son compte.
 
Birgit inspira profondément, sa main se refermant sur la pochette des années 90. Elle en tira une revue visiblement moins épaisse, et à vue d'½il, au papier de moindre qualité, qu'elle tendit à Sony, renchérissant :
- On ne peut pourtant pas lire en tout le monde comme dans un livre ouvert.
Avant qu'il ne réponde, elle ouvrit elle-même le magasine à une page prédéfinie. Le gros titre wordart qui traduisait tout des débuts de l'ère informatique accessible aux particuliers, annonçait Pâques. Entre autres, l'étalage de nouvelles photographies, cette fois en noir et blanc. Le doigt désignant une photographie de forme ovale insérée dans le coin droit de l'article. Bien que de qualité moyenne, on y voyait quatre enfants, des filles, se tenir les mains en une ronde visiblement en mouvement d'après le flou. Sony reconnut le profil de Kathleen, et il lui sembla reconnaitre également l'air effronté de Madalyn, en face d'elle. Restait les deux autres.
- Kathleen et ses amies. Ici, confirma la directrice. Madalyn là. Junia, et Mary-Ann, conclut-elle en les désignant tour à tour. Kathleen avait sept ans, Madalyn aussi. Les deux autres étaient cadettes.
Sony ne répondit pas, fixant tour à tour chaque enfant. On ne pouvait distinguer le visage de Mary-Ann, de dos. Madalyn, à droite, commençait à tourner la tête vers l'horizon, la même direction où la personne photographiant était tournée. Junia, entièrement de face souriait faiblement, et Kathleen, sur la gauche, demeurait inexpressive.
- Elles étaient amies vous dites ?
Birgit hésita un instant avant de répondre.
- Oui, bien sur, oui.
Elle se pencha vers l'article, cherchant des yeux ce qui aurait pu faire douter l'inspecteur.
- Elles font la ronde, comme des enfants normales.
- Certainement, fit simplement Sony. Vous me permettez de sauvegarder cette photo ?
Dans l'incompréhension la plus totale, la directrice hocha la tête, ne notifiant même pas l'ordre à peine dissimulé.
- Evidemment, tout ce qui pourra vous être utile.
Le pseudo inspecteur sortit son téléphone portable et captura la minuscule photo ovale.
- Vous ne préférez pas que je demande à ce qu'on vous la scanne ?
- ça ira, on a du bon matériel, précisa-t-il non sans sourire.
Il rendit le magazine à sa propriétaire avant d'ajouter :
- Je suppose que vous conservez aussi les dossiers d'élève ?
 
 
~ 7 ~ (suite 1)
 
L'adolescent inspira profondément, et cliqua sur le bouton envoi, non sans marquer une certaine hésitation. Il contemplait encore l'écran de l'ordinateur de la salle informatique de son lycée, occupé par l'e-mail le plus récent de la boite d'envoi. Ses yeux relisaient les lignes, à la recherche d'une faute commise qui aurait pu le trahir. Tout lui semblait bon. Avec une adresse dynamique, et un ordinateur qui ne lui appartenait pas, on ne pouvait le retrouver.  Il en était certain. Les flics n'étaient pas très branchés informatique. Ils se contentaient de chercher de vagues délinquants sur les réseaux sociaux, rien de très avancé selon lui. C'est ainsi qu'il avait tenté le coup.
 
«  Je détiens les informations que vous cherchez. »
 
Simple et concis, assez pour ferrer le poisson. La réponse ne tarda pas à arriver.
 
De : <police_dcpj@interieur.gouv.fr>
A : <Moi>
 
Merci de remplir le formulaire de signalement OCRVP.
Vous reconnaissez avoir pris connaissance des conditions. Nous vous rappelons que toute dénonciation mensongère sera systématiquement signalée à l'autorité judiciaire compétente aux fins de poursuites et pourra, le cas échéant, faire l'objet d'une plainte du ministère de l'intérieur.
 
L'adolescent fronça les sourcils. La réponse lui semblait robotique. Ces abrutis n'étaient même pas fichus de caser un homme pour répondre lui-même aux mails.
 
De : <Moi>
A : <police_dcpj@interieur.gouv.fr>
 
20 000 contre lieu et horaires. Si vous acceptez, vous les laisserez en petites coupure à l'endroit que je vous indiquerai.
 
Il attendit. Il ignorait ce qu'étaient les petites coupures. Des billets de cinq, dix euros ? Ou cela montait-il jusqu'à cinquante ? Les différentes classes sociales n'avaient surement pas la même définition de petites coupures. Le temps de cette réflexion, pas plus d'une minute, sa boite de réception afficha la réponse. Elle ne le déçut pas, bien qu'il n'en comprit pas l'utilité.
 
De : <police_dcpj@interieur.gouv.fr>
A : <Moi>
 
Pouvez-vous certifier qu'il s'agit bien de cette personne, mineure au moment des faits ?
 
Il cliqua sur le fichier joint. Ce dernier contenait deux photographies, dont l'une – celle qui lui faisait davantage penser à une photo d'identité – était celle accompagnant l'avis de recherche sur lequel il était tombé. La deuxième, il ne l'avait jamais vue. L'image semblait naturelle, quoique vieille. Il se demanda bien pourquoi elle était en noir et blanc.
 
De : <Moi>
A : <police_dcpj@interieur.gouv.fr>
 
Je le certifie.
 
Il s'était retenu d'insulter son interlocuteur. A quel point fallait-il être stupide pour répondre à un avis de recherche dont on savait qu'il ne correspondait pas à la personne recherchée ? La réponse ne se fit une fois de plus pas attendre.
 
De : <police_dcpj@interieur.gouv.fr>
A : <Moi>
 
Retournez à la case départ. Ne passez pas par la case prison. Ne touchez pas les 20 000¤.
 
L'adolescent haussa un sourcil, l'air dédaigneux. Ce type se fichait de lui. Il était évident qu'il ne le prenait pas au sérieux. Il s'empara de la souris, prêt à placer le curseur dans l'espace de réponse, s'énervant sur l'infrarouge qui buguait. Le curseur ne bougeait pas. Il retourna la souris, soufflant sur la led rouge, ne sachant pas si cela était utile, quand il se stoppa net, l'objet encore dans le creux de sa main. Le curseur bougeait. Sans l'aide de la souris. Il descendit en ligne droite jusqu'au bas de l'écran. Le lycéen claqua la souris à plat sur le tapis, la bougeant en cercles rapides. Le curseur demeurait en bas.
Il se pencha pour débrancher le câble usb, quand son ½il fut attiré par un autre mouvement. Infime. Un petit trait horizontal venait de sortir du curseur. Puis un deuxième à gauche, comme deux bras. Deux autres bâtons sortirent du curseur, avant que la pointe ne saute, et révèle un visage. Le curseur de souris venait de se transformer sous ses yeux en petit personnage barbu. L'adolescent recula sur sa chaise, incertain. Pris d'une peur stupide, celle que le bonhomme sorte de l'écran et ne lui saute au visage. A la place, le personnage leva son minuscule bras et lui fit signe, avant de baisser son pantalon virtuel. L'élève vit une petite tache noire se disperser à l'écran, là où le personnage semblait uriner. Le bonhomme se mit à pouffer de rire, sa tête dodelinant de haut en bas, avant de se déplacer sur l'écran. De la tache d'urine noire, sortie un deuxième petit homme qui, tout comme le premier, salua l'adolescent avant de se mettre en besogne. Horrifié, le garçon regardait impuissant les personnages se multiplier sur l'écran et se déplacer jusqu'à ce que l'écran d'ordinateur ne fut plus qu'un fond noir. Sur ces faits, les personnages s'alignèrent, et une phrase apparut, centrée. Il n'en comprit pas un traitre mot, mais chaque mot lui fit pourtant l'effet d'un coup de poignard.
 
« INtellectum tibi dabo et instruam te in via hac qua gradieris firmabo super te ocuLos meos »
 
Les personnages se mirent à secouer la main de manière synchrone, un petit sourire sur leur visage inanimé, avant de disparaitre en rangée, d'un côté et de l'autre de l'écran. Les lettres de la phrase se mirent à s'effacer, jusqu'à ce que n'apparaissent plus que certaines d'entre elles. Elles se mélangèrent avant de s'aligner à nouveau, au centre, formant deux mots «  Lord meN ». Le chiffre 3 vint s'écraser entre deux, comme si quelqu'un l'avait jeté depuis l'écran. Le lycéen, la bouche sèche, contemplait ce mot inconnu «  Lord3meN », attendant l'issue fatale, le c½ur battant la chamade. Des fissures se propagèrent autour du mot, jusqu'à chacun des quatre bords de l'écran, puis le fond explosa, et l'écran demeura noir. L'ordinateur s'éteignit en un bruit bien distinct, au moment où les ventilateurs se stoppèrent brusquement, en même temps que tous les autres présents dans la salle. L'adolescent se leva d'un bond, ne sachant comment agir. Il regarda autour de lui, à la recherche vaine d'une aide, avant de fondre en larmes.
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#Posté le samedi 20 mai 2017 19:16

Modifié le lundi 19 mars 2018 17:23

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La-Tasse-de-The, Posté le vendredi 30 mars 2018 13:58

Re,

Voici mes corrections :

1. - Etonnant que vous pensiez d'abord aux armoiries. J'étais certaine que vous n'étiez pas du pays. Vous avez travaillé en tant que militaire peut-être ?

>> Étonnant

2. - C'est ici, finit-elle par déclarer alors que le couloir se subdivisait à nouveaux en deux chemins parallèles.

>> à nouveau

3. Le premier virait légèrement, si bien que Sony n'en vit pas le bout. Le second, qu'ils empruntèrent, donnait sur un court escalier en descente.

>> C'est un peu bizarre je trouve de dire que l'escalier est en descente. En fait, l'escalier est bidirectionnel. Ce qui change dans la manière dont il est perçu, c'est la position de celui qui l'emprunte, de bas en haut ou de haut en bas....

4. La directrice souriait à présent à son tour, signe de l'attachement qu'elle semblait porter à chacun de ses élèves, et tentait tant bien que mal de dissimuler.

>> à présent à son tour est un peu lourd, je trouve

5. Néanmoins, la directrice dénicha une clé parmi toutes celles qui figuraient sur son trousseau garni, et déverrouilla l'accès aux archives.

>> figuraient n'est pas terme adéquat ?!?

6. Surement pas pour les gamins qu'on trimballait là de force, faute d'avoir une véritable famille.

>> Sûrement
>> trimbalait

7. Je suis en train de vous les chercher dans les fin 90, début 2000 Pour ça, je suis sure, à l'époque j'enseignais encore, j'ai moi-même pris quelques photos qui figurent dans les magasines...

>> je suis sûre
>> magazine

8. A quoi cela lui servirait-il ?

>> À quoi

9. Beaucoup. Comme si une fois de plus, la joie apparente de ces images prises à la volée détenait le pouvoir d'exorciser le reste des trois cent soixante-quatre autres jours par an.

>> reste ... des autres (c'est redondant)

10. A part les filles à la couronne de fleurs, celles de la photographie d'à côté se montraient plus réservées.

>> À part

11. Le temps ce jour là avait l'air maussade, le coin de la cour ne mettait pas l'environnement en valeur, et même les modèles ne tentaient pas de se démarquer.

>> ce jour-là

12. Sony nota les nombreuses contradictions qui émanaient de Kathleen, surement bien malgré elle. A la fois assise en travers du banc, dans une position permettant d'élargir son champ de confort, les jambes pourtant à demi repliées vers elle.

>> sûrement
>> À la fois

13. Avant qu'il ne réponde, elle ouvrit elle-même le magasine à une page prédéfinie.

>> magazine

14. On ne pouvait distinguer le visage de Mary-Ann, de dos. Madalyn, à droite, commençait à tourner la tête vers l'horizon, la même direction où la personne photographiant était tournée.

>> répétition de tourner

15. - Oui, bien sur, oui.

>> sûr

16. - Evidemment, tout ce qui pourra vous être utile.

>> Évidemment

17. - ça ira, on a du bon matériel, précisa-t-il non sans sourire.

>> Ça ira

18. es différentes classes sociales n'avaient surement pas la même définition de petites coupures.

>> sûrement

19. A quel point fallait-il être stupide pour répondre à un avis de recherche dont on savait qu'il ne correspondait pas à la personne recherchée ?

>> À quel point

20. A la place, le personnage leva son minuscule bras et lui fit signe, avant de baisser son pantalon virtuel.

>> À la place

21. De la tache d'urine noire, sortie un deuxième petit homme qui, tout comme le premier, salua l'adolescent avant de se mettre en besogne.

>> sortit

________________________________
Le coup des bonhommes qui se multiplient m'a fait rire. Le coup du c'est quoi des petites coupures aussi :)

Célia


aliseevila, Posté le samedi 27 janvier 2018 09:32

Une suite de chapitre intéressante notamment sur la recherche de la jeune voleuse. Le passage aux archives est une bonne idée. Par contre le passage où tu décris les magazines est un peu trop long.


Le-MangeReve, Posté le vendredi 19 janvier 2018 13:37

Peuchère, c'est mal de casser les ordis de ses persos, parce que quand ça arrive vraiment, ça fait chier x) Mais en tout cas j'aime bien ce virus, des petits bonhommes qui font pipi dans l'écran c'est pas banal... Est-ce que ça serait pas un coup de Serguei par hasard ?


Story-Of-Tess, Posté le samedi 13 janvier 2018 17:23

J'ai enfin pris le temps de finir ce chapitre 7 et wahou *-* j'aime trop ! Les personnages vivent sous mes yeux et j'ai l'impression d'être plongée dans un film ou une série ! Surtout pour la petite scène finale, c'était assez amusant de l'imaginer !


Far-Away-From-Home, Posté le mercredi 18 octobre 2017 05:24

Encore une fois, je suis bluffée par ta qualité d'écriture déjà. Et puis ensuite, j'aime toujours autant l'avancée de l'enquête. C'était cool ce qu'on a appris avec des archives. Finalement, elle connait du monde, alors peut-être que si on retrouve ces gens-là, on va apprendre des choses ? I don't know xD Et c'était super intéressant ce passage descriptif de la photographie. C'est vrai qu'une photo parle tellement, elle immortalise tellement de choses. Je trouve ça fascinant de faire parler une photo parce qu'il y a tellement à voir et ça m'amène à penser qu'au moment où nous on se prend en photos, bah c'est pareil ! Il y a un tas d'info qu'on peut relever dessus rien que dans notre regard, c'est vraiment fascinant. Je m'égare peut-être dans mes commentaires mais il faut savoir que je suis une pipelette qui parle de tout et de rien et qui change de conversation comme ça, sans prévenir. J'ai bien conscience que ça doit être dur de me suivre parfois xD
Sinon pour la deuxième partie de cette suite de la chapitre (ça devient compliqué à suivre là xD), je me retrouve encore dans un flou total avec 10 000 questions en tête et j'adore, ça pique ma curiosité :D
Et pour la phrase qui est apparue, c'est du latin ou pas ? xD
Bref, on enchaine :D


La-Pierre-d-Opale, Posté le lundi 25 septembre 2017 14:55

AH PARCE QU'EN PLUS JE DOIS CHERCHER LA SUITE PARMI LES CHAPITRES DEJA ECRITS ? Non mais en vrai celui-là ça fait déjà un moment que je l'ai lu jusqu'au bout, avec le passage du jeune qui se fait troll sur son pc et tout. Donc à moins que tu aies effectivement cachés des nouveaux passages parmi les précédents chapitres, j'vois pas xD Ou alors t'as décidé de passer en blog secret sans prévenir personne. :/

Youhou. Du coup j'peux simplement m'inscrire à la newsletter ou il y a des épreuves à passer avant d'avoir cet honneur ? (genre, kiffer tous tes articles et des trucs du genre ! J'propose, on sait jamais.)

Ouais, le genre de truc qui te travaille, et même quand t'as vu la fin t'es pas toujours sûr, et ça te laisse sur une impression bizarre.
Hihi j'suis toujours trop contente quand quelqu'un dit que ce que je dis est beau. (oui, j'ai toujours l'impression d'être une pure gamine trop fière d'elle quand je ressens cette sensation de satisfaction mêlée à de la gêne, mais bon) Tu vas me faire rougir :3
BREF. Ouais ouais, j'ai toujours su que t'avais une part sombre ! (et j'dis pas du tout ça parce que tu l'as déjà écrit dans tes articles hein, j'ai deviné toute seule)
Ben voyons Alexis, je pensais que tu savais que les sentiments étaient plus complexes et pas toujours clairement définis ! :D Non plus sérieusement, je pense qu'effectivement une chanson peut être joyeuse et triste à la fois. Genre... I wanna dance with somebody. La musique est rythmée et ça fait quelque chose de très joyeux, mais les paroles sont quand même tristes. Après, tout est question d'interprétation.
Mais je pensais pas trop à ça, enfin j'avais pas en tête des chansons qui étaient les deux à la fois, plus des chansons qu'on interprétait de manière totalement différente. (bon ça ressemble fortement à l'exemple que je viens de donner, mais je te jure que c'est différent. ça l'est dans ma tête !) Genre "Wonderful Life" de Black. Moi j'la trouve globalement pas joyeuse. Genre même assez tristoune. Mon copain la trouve joyeuse et emplie d'espoir. Et même si en essayant très fort de voir les choses comme il les voit, je peux comprendre pourquoi il a ce sentiment là, en écoutant la chanson, je reste toujours sur ma première émotion. Qui n'est pas la joie, si t'as bien suivi le truc. (d'ailleurs, si tu l'écoutes, tu la trouves comment toi la chanson ? xD)

Mais alors comment ça se fait que tu ne postes rien ? :o T'attends d'avoir fini ? x)
C'est trop gentil de répondre ! :P Si vite en plus ! Je devrais prendre exemple sur toi.

Alooors, j'ai finalement décidé de faire mon master Création Littéraire tranquillou, et de traduire un livre à côté, comme projet personnel, et voir après si une maison d'édition accepterait de le publier. J'ai beaucoup d'espoir, oui, je ne sais pas du tout si j'ai des chances de réussir mais j'ai envie d'essayer. Au pire c'est quand même très intéressant de traduite un livre en entier. Et si ça foire totalement, alors l'année prochaine j'entamerais un master de traduction en plus de mon M2. Mais j'aimerais bien que ça foire pas xD Et en attendant je vais donner des cours, aussi. Et probablement passer mon permis. Voilà x)


La-Pierre-d-Opale, Posté le lundi 25 septembre 2017 14:24

"puis quand t'aimes bien tes persos t'as envie d'aller le plus loin possible. si j'ai pas de quoi caser un bout de son histoire, je me dis "pourquoi pas en faire un autre livre ? " :D"
OUAIS BAH FINIS DEJA LE PREMIER. Au lieu de donner des espoirs comme ça. Non mais.


La-Pierre-d-Opale, Posté le lundi 25 septembre 2017 14:23

J'mets plus d'un mois à te répondre et t'es même pas foutu de poster un nouveau chapitre entre-temps. Tss.

"déso, est ce que les auteurs préviennent les fans uns par uns d'un nouveau roman ? NON !
nan j'rigole. mais normalement ça apparait dans ton accueil donc..."

Oui d'habitude ça apparaît dans mon accueil, mais pas cette fois ! Je sais pas pourquoi. Pourtant, mon accueil croule pas sous les nouveautés, hein.

"ahah bien tenté d'aller voir les significations des prénoms, mais c'est pas si simple que ça. Tu n'as pas encore toutes les clés en main x)
oui mais la belle-de-nuit c'est aussi le nom poétique pour désigner une prostituée. moi j'ai mis moustique parce que seules les femelles piquent, et généralement la nuit. toutes les poésies ne sont pas ardues mais en fait une bonne partie le sont. sans quoi on nous emmerderait pas à les étudier en cours. s'il faut les étudier c'est bien qu'elles ont plus que le sens propre des mots... Tu vois tu les aimes pour la richesses des mots, moi j'aime pas à cause de la richesse des interprétations. ou plutôt ce que les gens en ont fait dans le temps. ça m'agace les gens en mode "l'auteur a voulu dire ça" si ça se trouve pas du tout, t'étais pas dans sa tête donc tais toi xD"

Bon, tant pis. Je retenterai. QUAND IL Y AURA UNE SUITE.
Oui c'est sûr, elles sont généralement plus riches et moins accessibles qu'elles ne le paraissent de prime abord. Je te dirais bien que la plupart des romans le sont aussi, ce serait moins drôle sinon :D Je comprends cependant que l'aspect condensé des poèmes plaise moins. Mais après, ouuuui, je suis d'accord avec toi, j'aime pas trop le fait que les gens s'approprient la pensée d'un auteur, en étant convaincus de l'avoir bien interprété. Mais ça m'embête moins qu'avant parce que c'est beaucoup plus nuancé à l'université qu'au lycée, donc ça va. Je trouve. x)

"Hm.. je comprends ce point de vue. Même si je n'y adhérerai jamais. Je peux pas apprécier qqch sans comprendre. ça revient à dire "j 'adore cette chanson russe, la musique me met plein de joie " alors qu'en fait les paroles racontent la mort de qqn. xD ça m'est déjà arrivé de trouver certaines chansons joyeuses/ tristes et en fait les paroles signifiaient l'inverse... d'où l'extrême importance de la compréhension, au delà de l'émotion qui peut être fausse, parce qu'engendrée par l'art de la forme et non du fond. ^^"

Ben c'est différent quand il s'agit d'un autre langage. Enfin j'comprends, j'aime pas écouter une chanson sans comprendre les paroles non plus, donc si je connais pas la langue je vais chercher la traduction. Mais quand il s'agit d'un poème dans ma langue, ou une langue que je comprends suffisamment bien, c'est pas grave en soi si je sais pas ce que voulait dire l'auteur à la base. C'est l'intérêt qu'ont les poèmes d'avoir plusieurs significations possibles. Peu importe si tu le comprends de travers tant qu'il te parle, qu'il réveille une émotion. Et pour moi l'émotion ne peut pas être fausse. Enfin ton émotion est vraie au moment où tu la ressens, même si à la base le truc est pas fait pour créer une telle émotion. Après si t'es joyeux quand on te parle de la mort de quelqu'un, c'est un autre problème, ça :/ Plus sérieusement, ça reste relatif ce que tu dis. ça m'est déjà arrivé de trouver une chanson joyeuse alors que mon copain la trouvait triste, et vice-versa. Plus souvent l'inverse d'ailleurs, mais bref. Pourtant, on lisait les mêmes paroles ! Et je saurais pas dire lequel de nous avait raison dans son interprétation (même si je pense en toute modestie que c'était plus souvent moi que lui, m'enfin :D), mais j'me dis que c'est pas si important. Bon, je sais plus du tout ce que j'avais dit dans mon précédent commentaire, donc ça se trouve je n'apporte absolument rien de nouveau à la conversation et je ne fais que répéter ce que j'ai déjà dit, auquel cas tu m'en vois désolée. Tu m'diras, j'pourrais très bien aller vérifier pour éviter ça, mais mon commentaire est déjà écrit, donc tant pis.


hear-my-voice, Posté le mercredi 20 septembre 2017 19:49

Rah putain. Tu me saoules. Je me retrouve là avec encore plus de questions que quand j'ai commencé le chapitre. Tu es censé apaiser mes hantises, vile écrivain !
Bref, inutile de te dire que... ben que ça fait au bas mot six mois que je ne t'avais pas lu mais que tout est très très frais dans ma tête. Je ne suis pas paumée du tout. Pour te dire à quel point ton histoire m'a marquée.
BREF. Sony va chercher Madalyn, hein ? Il a du relever un truc... (j'ai pas bien saisi quoi parce que je suis une piche) qui lui a laissé comprendre que y'avait une forme de rivalité entre ces deux soi-disant amies, non ? Je crois qu'on trouve toujours plus de réponse dans les vieux conflits... Bref soit ça, soit les fameux parents adoptifs (j'attends toujours).
Et au passage : j'ai beaucoup aimé la description des photos. Ça m'a honnêtement permis de visualiser d'avantage Kathleen. Ou du moins son aura. Parce que faut dire que jusque là, elle avait juste l'air drôlement inhumaine (parfaitement inhumaine... dans le sens de sa perfection...enfin tu vois ce que je veux dire.). Bref je suis très anxieuse de savoir vers quoi va s'orienter Sony. Go, go, johnny, go, go !
Pour la dernière partie... je suis complètement paumée. Dans le bon sens, hein. Juste intégralement intriguée. Ce piratage serait l’½uvre de Sergueï ? Quelle est la signification de la phrase ? Qui est l'adolescent ?
CESSE DE ME FAIRE DU MAL S'ILTEPLAIT.
Mais en vrai... Tu sais où tu vas avec tout ça ? Parce que franchement tu m'épates.
Bon allez, il serait temps de faire marcher cette toute nouvelle newsletter tu crois pas ? ;)
A tout bientôt j'espère !
Cheers
Thaly


hear-my-voice, Posté le mardi 19 septembre 2017 19:13

Y'a une suite ?
YA UNE SUITE ? mais depuis quaaaaaaaaand aaaah ta newsletter ne marche pas.
Je suis chamboulée didiou.
Bon.
Ma vie sur skyrock est maintenant presque inexistante et j'ai genre... 35 autres chapitres avant le tien à lire ? Mais j'essaierai de te faire une petite place, parce que tu le vaux bien !
J'espère à bientôt très cher !
Cheers
Thaly


Leap-up, Posté le samedi 16 septembre 2017 10:25

MDR tu te fous du monde. Tu pourrais me répondre en honneur à tout l'intérêt que je porte à ton histoire. SALETE. TU NE ME MERITES POINT MOI MAGNIFIQUE LECTRICE.
Pour te faire pardonner t'as intérêt à écrire cette sacrée suite, ET PLUS VITE QUE CA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Spring-up-Show, Posté le jeudi 31 août 2017 15:57

Aller envoie la suite et plus vite que ça feignasse. y'a des fans qui attendent !


La-Pierre-d-Opale, Posté le jeudi 17 août 2017 16:27

(Comme tu l'auras sûrement compris, j'ai de nouveau accès à mon ordinateur et je ne dois plus passer par mon portable pour accéder à Skyrock. Youhou !)


La-Pierre-d-Opale, Posté le jeudi 17 août 2017 16:26

Mais allez là, ça modifie des chapitres et ça rajoute des bouts de texte sans même me prévenir. Faut vraiment tout faire soi-même !

"Ah oui je vois. Bon là c'est légitime vu que tout le monde l'appelle comme ça. Du coup c'est spécial à quelques rares persos. Moi j'ai pas vraiment ça dans mon bouquin. Enfin, que de très loin. Juste le "raj". mais rien d'exceptionnel à mon sens. Pas d'anagramme comme pour voldemort. x)"
Mais du coup, il n'y a pas de sens caché pour raj ? Genre roi, contrôle, règle, ou un truc comme ça ? (oui du coup je me prends au jeu)

"Nan y'a pas des millions de possibilités mais ceci dit même en étant un expert de la langue tu peux pas saisir ce qu'il y a précisément dans la tête de l'auteur. Par exemple hm... si je te dis " cette belle-de-nuit, dont l'ombre planait sur ma peau, Oh que d'heures de folies, d'insomnies dans l'été si beau ".
Et là tu te dis mais de quoi ça parle ? d'une femme ? une prostituée ? ben non en fait, je parlais d'un moustique. xD"
C'est marrant parce qu'instinctivement j'aurais dit une fleur, puisque la belle-de-nuit est une fleur. Mais du coup apparemment la belle-de-nuit est une fleur qui repousse les moustiques. Donc ouais j'avoue, c'est pas évident x) Après c'est quand même un cas à part, j'veux dire, toutes les poésies ne sont pas aussi obtuses que celle-là. Quand tu prends les poèmes de Du Bellay par exemple, en général c'est plus clair.
Mais sinon je suis entièrement d'accord avec toi, quand tu dis que c'est pas forcément à la portée du premier venu, parce que c'est vrai que les poèmes sont généralement riches en interprétations, sous-entendus, jeux de mots, références... Mais personnellement c'est aussi pour ça que je les aime xD
Genre El Desdichado de Gérard de Nerval. Je suis fan de ce poème, et plus j'en apprends sur lui plus je l'aime. Pourtant c'est "juste" un sonnet, et il y en a d'autres dont la forme est plus recherchée. Et pourtant je le trouve incroyablement riche, mélodieux... J'ai déjà dit que j'étais fan ?

"Après je n'apprécie pas parce que j'ai honnêtement la flemme de me plonger et de chercher à comprendre... je préfère me fondre dans une lecture à imaginer des personnages, à comprendre les liens d'une histoire, plutôt que de chercher la signification même des mots ou de vers. Pour autant je ne dirai pas que c'est "chiant". ça reste un art, pas à la portée du premier venu. un bel art, qui n'a pas sa pareille quand on sait le manier. ^^"
Oui, je peux comprendre ça aussi. Généralement je préfère me plonger dans des histoires aussi, suivre l'évolution des personnages, observer les relations sociales, les interactions, me fondre dans l'univers... Donc j'argumenterai pas plus en faveur de la poésie :D J'dirais juste qu'il y a certains poèmes, c'est de l'émotion brute. Et même si tu comprends pas, même s'il y a plein de choses qui t'échappent, c'est pas grave. Le ressenti est beaucoup plus important que la compréhension (à mes yeux).

"Ouais grave ! pour moi aussi ! Je trouve que quelqu'un de sérieux doit être capable de répondre à un minimum de questions sur ses persos. C'est con, mais par exemple, même si la famille, ou la scolarité ou l'enfance d'un perso ne figure pas dans un livre, si qqn demande, tu dois être capable de dire "ah bah ses parents faisaient ça, il a fait ci, il est né tel jour..." 'fin voilà x)"
Je suis entièrement d'accord ! Pour faire quelque chose de cohérent, il faut qu'il y ait des bases solides derrière. Pouvoir justifier le comportement d'un personnage par son histoire, même si cette histoire n'apparaîtra jamais dans le texte, parce que sinon le personnage est bancal. C'est bien, tu es donc quelqu'un de sérieux ! :D


La-Pierre-d-Opale, Posté le lundi 26 juin 2017 11:19

Aaah mais c'est fini. Ah mais non, je veux lire encore moi x) Maintenant que je me suis enfin plongée dedans... :o

Sinon, je suis vraiment admirative de ton talent d'écriture, surtout sachant qu'à la base, toi c'est avant tout le dessin. (c'en est même un peu rageant pour les gens qui se spécialisent dans l'écriture et enchaînent les échecs) Bientôt je vais apprendre que tu es aussi un merveilleux musicien ! Plus sérieusement, chapeau bas :P
Et j'espère qu'il n'y aura pas un an d'attente avant le prochain chapitre :')


La-Pierre-d-Opale, Posté le lundi 26 juin 2017 11:15

Toujours pas la fameuse phrase. ><


Asyllum, Posté le lundi 05 juin 2017 14:12

Au faite ! Je te l'ai peut être déjà demandé mais j'ai la mémoire qui flanche (et puis ça doit faire quelques mois déjà si c'est le cas donc... j'suis pardonnée ;p) tu viens du nord ? parce qu'en faite j'ai relu le chapitre précédent pour me remettre dans le bain (bah oui obligée n'est-ce pas ? x) ) et j'ai bloqué sur le mot "clinche", dans mon coin (aaah les Ardennes) on dit "cliche" donc du coup je me demandais ^^ c'est surement la deuxième fois que je te demande x)

Voilà voilà ;)


Asyllum, Posté le lundi 05 juin 2017 14:10

Fantastique !
Eh bien, ça vaut le coup d'attendre !
Les descriptions sont encore et toujours phénoménales, et j'aime beaucoup l'attitude de Sony, et la manière qu'il a de tout analyser, d'ailleurs je suis assez curieuse de savoir pourquoi il lui demande si les 4 filles étaient vraiment amies, c'est assez intriguant :)
T'arrives vraiment bien a tout retranscrire, que ce soit les apparences, les descriptions des lieux, les caractères des personnages (qui sont bien définis, on se retrouve pas comme souvent avec des persos "types" qu'on peut voir 50 000 fois chez de nombreux auteurs différents), bon j'avoue que j'étais un peu pommée à un moment: quand ils empruntent le chemin pour aller jusqu'au archives, je me suis perdue entre les couloirs x) j'ai un sens de l'orientation déjà phénoménalement médiocre en temps normal, t'arrives même à me perdre dans un texte c'est hallucinant, du coup j'pense que tu peux prendre ça comme un compliment ahah x)
J'ai hâte de voir l'avancée de l'affaire, qui me passionne et m'intrigue de plus en plus, parce que j'ai l'impression que Sony a une vingtaine de longueurs d'avance sur les lecteurs ;)

Et bien du coup j'ai hâte de lire la suite en espérant qu'elle ne se fasse pas autant attendre que l'autre ;)


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